
Hymn devient Hymn. Changer de forme. Rester fidèle à l’élan.
Interview d’Alexandre Henriques, Fondateur et Directeur d’Hymn
Tu as fondé Hymn en 2017. Qu’est-ce qui t’y a mené?
Presque vingt ans passés dans des agences, à Lausanne, Genève et Bruxelles. J’ai connu les petites agences de communication locales, les grandes maisons du branding. J’ai commencé comme graphiste, j’ai grandi comme directeur de création. J’ai porté des projets, dirigé des équipes. Et un temps, j’ai aussi marché seul. Chaque posture m’a appris. Chaque détour m’a formé. Certaines rencontres ont été décisives. Des catalyseurs, des éclaireurs. C’est au croisement de tout ça — des bonnes expériences comme des moins bonnes — qu’Hymn est né.
Avec quelle vision, justement?
Créer un lieu où l’on pense librement. Un studio sans jeux de pouvoir, sans pression inutile. Un espace où l’on ose, où l’on s’écoute, où l’on avance ensemble. Un terrain de jeu sérieux, mais jamais écrasant. J’ai voulu qu’Hymn soit un refuge. Pour les idées. Pour les gens. Un endroit où l’on se sent assez bien pour être pleinement soi.
Tu dis souvent qu’Hymn ne t’appartient pas tout à fait. Pourquoi?
Parce que dès le départ, j’ai su que ce projet ne vivrait pas à travers moi seul. Hymn prend vie à travers celles et ceux qui l’animent au quotidien. Ce sont leurs voix, leurs regards, leurs gestes qui lui donnent sa forme.
Et aujourd’hui, Hymn devient une SA. Qu’est-ce que ça change?
C’est une évolution naturelle. Une décision mûrie. Changer de forme, oui — mais pour rester fidèle à l’élan. Cette nouvelle structure permet d’ouvrir le capital, de partager ce que nous construisons. Ce sont d’ailleurs les deux premiers collaborateurs à m’avoir fait confiance qui rejoignent cette année les commandes. C’est fort. Et juste.
Un nouveau chapitre?
Oui. Une page se tourne. Mais l’élan, lui, reste intact: faire d’Hymn un lieu qui relie, révèle, et rayonne. Un lieu qui appartient à ceux qui le font vivre.